Après la consultation de contrôle post traitement et une fois la cicatrisation acquise, le post traitement va pouvoir débuter.
Les bains en mer et piscine vont normalement à nouveau être autorisés tout comme la reprise d’une activité sexuelle / intime pénétrante (à reconfirmer avec votre médecin référent).
Cette période va aussi s’accompagner de conseils de prévention pour diminuer le risque de futures séquelles (qui ont surtout tendance à survenir dans la première année voire dans les 2 années post traitement). Il est difficile de prévoir la survenue de ces séquelles. Ainsi, ces mesures de prévention seront proposées à toutes les femmes et, avec ces informations, vous pourrez décider de les mettre en place ou non.
Prévenir et diminuer la survenue de séquelles
Hydrater le vagin
Pourquoi hydrater ?
L’irradiation entraîne de l’inflammation des tissus au niveau du vagin. Lors de la cicatrisation, les parois vaginales peuvent avoir tendance à s’accoler, entrainant parfois une perte de longueur ou une diminution du diamètre vaginal.
Une hydratation régulière vaginale (crème/gel ou ovules) est conseillée dès la fin des traitements. Elle doit être régulière les premiers mois puis pourra être allégée. Elle est conseillée sans limite de durée. De plus, ces traitements permettent d’améliorer le confort local, notamment concernant les symptômes liés à la ménopause induite.
- Pour plus d’infos sur votre ménopause et les symptômes qu’elle peut provoquer, rendez-vous sur notre page Effets indésirables : infertilité et ménopause.
- Pour plus d’infos sur l’hydratation, rendez-vous sur notre page Traitements locaux hydratants.
Maintenir le diamètre et la longueur du vagin
Une consultation de contrôle a lieu quelques semaines après la fin de la radio-curiethérapie. Lors de cette visite, un examen gynécologique est réalisé et les résultats d’une IRM pelvienne sont relus. Si tout est rassurant, le médecin radiothérapeute peut donner l’autorisation à la reprise des bains, d’une activité sexuelle pénétrative et proposer l’utilisation de dilatateurs vaginaux voire de sextoys pénétrants (pour que ce soit plus ludique !).
A quelle fréquence ?
Il est conseillé d’utiliser très régulièrement les dilatateurs (ou équivalents : sextoys, doigts) :
• au moins 2 à 3 fois par semaine,
• pendant 5-10 min,
• l’année suivant les traitements.
Certains articles scientifiques conseillent de poursuivre la dilatation la 2e année post traitement mais de façon allégée (moins fréquemment) ou de l’arrêter en l’absence de difficultés.
- Pour plus d’infos sur les dilatateurs, les alternatives et leurs modalités, rendez-vous sur notre page Rééducation, auto-masseurs et dilatateurs vaginaux.
en résumé
Dans les premiers mois post traitement (voire les 2 premières années), nous vous proposons :
- De réaliser des séances de dilatation vaginale (avec kiné ou sage-femme si vous le souhaitez) 2-3 fois/ semaine (ou moins si reprise des rapports sexuels pénétrants).
- Et d’hydrater la muqueuse vaginale tous les soirs (et essayer de poursuivre 2 ou 3x/semaine sans limite de durée).
Améliorer le confort local vulvaire en routine
Hydratant vulvaire
Sur le même principe que pour le vagin, on peut utiliser un traitement local hydratant contenant de l’acide hyaluronique ou des polycarbophiles (petites molécules qui vont venir adhérer et pénétrer la muqueuse vaginale pour la renforcer et améliorer son hydratation ainsi que son confort).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page Traitements locaux hydratants !
Corps gras
En alternance voire en alternative des hydratants locaux on peut utiliser des corps gras à mettre sur la vulve. Cela permet de créer un effet « pansement » qui protège la vulve lorsque le port de sous-vêtements ou vêtements serrés est désagréable voire douloureux. On peut l’appliquer une voire plusieurs fois/ jour sur la vulve selon le confort (ou l’inconfort !)
- Les corps gras possibles : huile d’amande douce, jojoba, calendula, argousier… beurre de karité. Vous pouvez varier les huiles !
- Ces produits peuvent se trouver en magasin bio (ou dans le rayon bio d’une grande surface) ou sur internet.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page Traitements locaux hydratants !
Faciliter les rapports ou les soins / examens gynécologiques : le lubrifiant
Principe d’un lubrifiant
Le traitement lubrifiant a un autre rôle que les hydratants : celui de faire glisser plus facilement.
- Il ne rentre pas dans les cellules pour les réhydrater mais reste en superficie. Sa fonction est de permettre que les contacts (caresses, pénétration…) se fassent sans frottement. Son action est mécanique et temporaire (quelques minutes).
Il en existe à base d’eau (aqueux) ou d’huile. Les aspects peuvent varier et ils peuvent avoir des gouts ou odeurs ajoutés (à vous de choisir).
Un lubrifiant… pour quoi faire ?
- Faciliter l’introduction et l’utilisation des dilatateurs vaginaux.
- Améliorer les sensations intimes lors des rapports sexuels, que ce soit les caresses, la pénétration ou la masturbation ⭢ avant ET après l’amour à deux OU en solo.
- Pour l’utilisation de sextoys et compagnie.

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