KESAKO ?
La ménopause est l’arrêt du fonctionnement ovarien, diagnostiqué classiquement après 1 an sans règles (sans prendre de traitement bloquant les règles et sans intervention chirurgicale de retrait de l’utérus).
Elle correspond à l’épuisement du stock de follicules (petites poches de liquide contenant les ovocytes) contenus dans les ovaires. Elle survient en général autour de 50 ans.
Coupe de profil du bassin
Dans le cadre d’une radiothérapie pelvienne, les ovaires étant dans le champs d’irradiation (voir coupe irradiation sur la page Anatomie), ils vont recevoir une dose de rayon non négligeable qui va entrainer un arrêt irréversible de leur fonctionnement. Cela entraine donc une ménopause et une infertilité. Contrairement à une ménopause naturelle qui prend plusieurs mois voire années, celle induite par l’irradiation va être plus brutale (en quelques jours voire semaines). Ainsi, les effets indésirables qui découlent de cette baisse des œstrogènes sont souvent plus intenses les premiers mois que lors d’une ménopause naturelle.
Arrêt de la fonction de fécondation
Pour les femmes en âge de procréer et qui n’ont pas réalisé ou achevé leur projet parental il peut être discuté en amont des traitements, une préservation de la fertilité.
Si elle est indiquée, la préservation est réalisée dans un centre de PMA (procréation médicalement assistée). Différentes propositions sont possibles : prélever et conserver (au congélateur) des ovocytes, des embryons, parfois déplacer les ovaires plus haut dans le ventre (on parle de transposition) pour leur éviter de recevoir des rayons.
Néanmoins, l’utérus étant lui aussi situé dans le champs d’irradiation, il ne sera plus fonctionnel non plus et il n’est en général pas possible de réimplanter d’éventuels ovocytes ou embryons.
La législation française n’autorisant pour l’instant pas la gestation pour autrui et la réalisation de transposition puis de greffe utérine étant pour l’instant de l’ordre de la recherche, les parcours de PMA après une irradiation restent difficiles.
Arrêt de de fabrication hormonale
Les œstrogènes sont fabriqués en très grande partie par les ovaires et représentent les principales hormones féminines. Ils ont un rôle essentiel dans l’hydratation de la peau et des muqueuses et dans la lubrification. Leur baisse peut donc s’assortir de sécheresse vulvaire et/ou vaginale ainsi qu’une perte de la souplesse et un amincissement des tissus.
Ces symptômes peuvent entrainer de l’inconfort au quotidien dans les sous-vêtements, une tendance aux infections urinaires (ou des signes pouvant mimer une infection urinaire), de la gêne ou des douleurs lors des rapports sexuels (voir page Renouer avec soi : Et ma vie intime ?).
Des solutions existent (reportez-vous à la page Renouer avec soi : Traitements locaux hydratants) D’autres symptômes peuvent accompagner cette carence en œstrogènes : des bouffées de chaleurs, des douleurs articulaires, des difficultés de sommeil, des troubles de l’humeur, une baisse du désir…
Enfin, les œstrogènes ont également un rôle important dans la protection osseuse, cardio-vasculaire et cérébrale de la femme. La perte de ces hormones peut donc entrainer un sur risque osseux et cardio-vasculaire et nécessite donc d'adapter son mode de vie :
- Une évaluation régulière est indispensable afin d’évaluer le capital osseux et vous prescrire une supplémentation en vitamine D. Il peut parfois être nécessaire de recourir à une consultation spécialisée avec un rhumatologue et d’introduire des traitements spécifiques pour les os. Selon votre âge et vos facteurs de risques, une ostéodensitométrie (radio des os) pourra vous être prescrite.
- Pour ce qui est de la prévention cardiovasculaire, il est conseillé d’avoir une activité physique régulière, d’éviter les facteurs de risque cardio-vasculaires (tabac, surpoids, cholestérol…) et de maintenir une alimentation équilibrée. En cas de facteurs de risques cardio-vasculaires surajoutés, un suivi médical sera recommandé.
- Un suivi régulier par votre médecin ou gynécologue sera à poursuivre sans limite de durée après la ménopause. En cas d’âge jeune ou de symptômes de ménopause très invalidants, des traitements spécifiques pourront vous être proposés.

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