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Le pré-traitement

Semaines entre le diagnostic de cancer et le début des traitements :

• comprendre le futur parcours de soins et les traitements
• Apprendre à connaître sa vulve et son périnée

L’étape de pré-traitement correspond à toute la période entre l’annonce du diagnostic et le début des traitements. Pour se sentir active durant cette période « d’attente », notre premier conseil est de (re)-découvrir son corps et notamment sa vulve. C’est une première étape importante pour la prévention des futurs effets indésirables des traitements.

Se (re)découvrir

Connaître sa vulve en amont des traitements peut être utile pour pouvoir suivre son évolution, identifier d’éventuels changements ou complications et les traiter rapidement.
Ainsi on peut regarder sa vulve à l’aide d’un miroir ou pourquoi pas prendre des photos afin d’avoir un premier aperçu, puis de pouvoir comparer par la suite.

Attention, tout cela n’a aucun caractère obligatoire. Si vous n’êtes pas à l’aise ou que cela vous embarrasse, autorisez-vous à partir à la découverte de votre intimité pas-à-pas. Si vous voulez plus de détails sur la fonction des organes génitaux externes, notamment dans la sexualité, rendez-vous sur la page Et ma vie intime ?.

Instaurer une routine

Il n’y a pas de donnée scientifique bien établie sur l’apport d’un pré-traitement pour diminuer d’éventuels effets indésirables ou séquelles. Toutefois, la mise en pratique de certains de ces conseils peut améliorer votre vécu des traitements.

Tout comme on hydrate son visage quotidiennement, on peut faire de même au niveau de la vulve. Comme vu précédemment, les traitements peuvent avoir un impact sur l’élasticité des tissus, notamment du vagin et de la vulve. Pour pallier à cela, il est possible de créer une routine d’hydratation vulvaire afin d’anticiper au mieux les effets cutanés des traitements mais surtout de se connaitre.

Avec quoi ?

L’acide hyaluronique, rien de plus simple :


• Les crèmes et gels à base d’acide hyaluronique se vendent en pharmacie sans ordonnance (ce n’est pas remboursé alors on vous conseille les grandes parapharmacies ou la commande sur internet).
• Pas de contre-indication, peu importe votre maladie ou le traitement reçu.
• Peut s’appliquer 2-3 fois/ semaine voire tous les jours sur la vulve.
• On peut y associer une application interne vaginale (applicateur-doseur ou ovule) 2 à 3 fois par semaine.
• Ce soin de confort pourra être poursuivi après les traitements. Néanmoins, en cours de traitement, il est déconseillé d'appliquer des produits hydratants dans le vagin. C'est par contre possible en application externe sur la vulve mais la crème/le gel doit être retiré lors de la toilette le matin avant l'irradiation (discutez-en avec votre médecin).

NB : Il existe aussi des hydratants contenant des polycarbophiles et non de l’acide hyaluronique et qui peuvent être utilisés de la même façon.

Les huiles et corps gras :

Une autre manière d’améliorer le confort vulvaire en cas de sensation de sécheresse est d’utiliser des corps gras. Ils existent sous différents formats :
• huile sèche en spray,
• huile liquide (amande douce, jojoba, onagre…),
• beurre de karité en pot…

Vous pouvez en appliquer le matin après votre toilette afin d’améliorer le confort dans vos sous-vêtements durant la journée. De la même façon que les traitements hydratants, ces corps gras doivent être retirés le matin avant l'irradiation.

Petit tips sexo : ce moment de soins peut aussi être l’occasion d’une pause sensorielle : masser la zone, explorer les sensations que crée le toucher. Cela peut être un moment privilégié avec soi, dans un environnement permettant d’être attentive et en confiance (intimité assurée, sans perturbation extérieure), dans une position confortable. Il nécessite une disponibilité d’esprit et donc est à réaliser quand on en a l’envie, le temps et les moyens sans se l’imposer.

Hygiène

Nombre de femmes réalisent une toilette de la vulve (à l’extérieur), dans le but de la rendre propre et/ou parfumée.  Néanmoins, la vulve comme le vagin n’en n’ont pas besoin ! Ils possèdent un film protecteur naturel (les sécrétions vaginales) permettant leur bonne lubrification, leur propreté et leur protection. Ces sécrétions sont normales et leur aspect (consistance, couleur, odeur) peut varier avec les variations hormonales (cycle menstruel, grossesse, ménopause), l’excitation sexuelle ou encore vos traitements. Ainsi, pour votre hygiène intime avant, pendant et après les traitements, un entretien de la vulve à l’eau est suffisant et AUCUNE toilette du vagin ne doit être réalisée : notamment pas de douche intra-vaginale ! Si vous souhaitez tout de même utiliser un produit de toilette, les huiles lavantes peuvent être un moyen doux de se laver.

Procéder à un lavage délicat avec sa main ou avec éventuellement un gant doux selon la préférence.  Sécher plutôt en tamponnant la vulve qu’en la frottant pour éviter tout inconfort !

pendant le traitement

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